Parce que c’est important… mais ce n’est pas l’essentiel !
Il est important de parler le basque au sein de ce qu’on définit géographiquement par « le Pays-Basque ». Notion fluctuante. C’est là que la langue se nourrit, évolue, participe et grandit. Cela relie l’ensemble des gens dans ce territoire, du Sud au Nord, par-delà les frontières administratives.
C‘est sa force.
Mais parler le basque au « Pays-Basque » ce n’est pas l’essentiel.
Plus largement, elle fédère aussi la diaspora qui, de par le monde se retrouve autour d’elle. C’est même souvent le cocon rassurant d’une famille dans lequel elle vient se replier quand elle se retrouve à l’extérieur de ses « frontières ».
Il me revient cette phrase d’Artze, que je trouve puissante et relève de l’essentiel :
« Hizkuntza bat ez da galtzen ez dakitenek ikasten ez dutelako, dakitenek hitz egiten ez dutelako baizik ». Une langue se perd, non pas parce que ceux qui ne la savent pas ne l’apprennent pas. Mais seulement parce que ceux qui la savent ne la parlent pas.
Tout ne se situe pas uniquement au niveau des frontières géographiques mais aussi, (et surtout ?) au niveau de nos propres frontières intérieures.
Marko, Dessinateur.
Témoignage recueilli par Linda Charlier.