Quand le logement devient un feu qui brûle nos vies…
La vie est un cadeau reçu pour réaliser ses rêves, accomplir une mission, suivre un chemin personnel, cultiver des dons.
Là où mon oncle mettait 10 ans à payer sa maison, mes enfants sont engagés pour 30 ans. Mais mes enfants ne vivront pas plus de 20 ans que mon oncle. N’y auront-ils pas perdu un temps de vie ?
Le coût du logement augmente d’année en année.
Cela se traduit en temps de vie consacré à se garantir un toit.
Aujourd’hui, en Pays Basque Nord, 25 % des ménages consacrent plus de 40% de leur revenu à financer leur logement.
Soit 40% du temps de travail.
Au plan France, ce taux était de 19% en 1988, 30% en 2006 (Données Insee). Nous voilà, ici et maintenant, à 40% !!
Demain 50 % ? Et nous allons continuer à regarder nos familles perdre leur temps de vie ?
La sécurité du logement permet de construire un projet de vie. La vie sociale commence par une adresse qui devient ma place.
La société est en pleine mutation. Les certitudes sont ébranlées. Même les économistes ont réussi à nous faire croire que l’économie virtuelle avait sa logique. L’économie réelle peine, déshydratée par sa fille gloutonne.
Il nous faut inventer les solutions, créer les alternatives, sauver l’alimentation et le logement. Les nôtres et celui de chacun des êtres vivants qui nous entourent.
Quand le logement, chaque semaine, capte nos deux premiers jours de revenu, quand il reste de moins en moins pour assurer les fins de semaines et fins de mois, que faire ?
Où est la force d’un corps stressé pour aller à la rencontre de son voisin afin d’imaginer les solutions du lendemain ? Que peut, un cœur écrabouillé, à la pensée de ses enfants qui seront des Tanguy obligés ?
Tant qu’il est temps, nous devons inventer !
Le logement ne doit pas consumer nos vies, mais redevenir le nid douillet de nos fins de journée.
Beñat ETCHEBEST
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Il y a une quinzaine d’années, une cinquantaine de personnes a créé l’association Etxalde.
La finalité : acquérir des biens au nom de cette structure pérenne et en confier l’usage aux habitants.
Une fois payés, ces biens ne sont plus à refinancer par les générations futures !
Le Guide du mois
De temps à autre, des guides "invités" se joignent à nous. Experts ou amateurs d'un sujet dans l'air du temps, ils ou elles nous partagent leurs sujets de prédilection pour Vivre et Consommer Autrement.